13 décembre 2005

Breuvage > P

A l'ami qui me confiait, il y a quelques jours, qu'il sent sa vie lui glisser des mains, je recommande qu'il la porte à la bouche.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Des jansénistes on disait au XVIIe siècle (notamment leurs excellents amis Jésuites) qu'ils avaient tendance à "se mettre les entrailles à la bouche"... C'était là un geste condamné pour son ostentation, celle de leur austérité...
Pour celui qui écrit, qui raconte une histoire (toujours quelque part la sienne, celle qui aurait dû être, celle qu'il aurait voulu, la fantasmée, la redoutée, l'aspirée qu'il s'agit maintenant d'expirer), un tel acte ne se prend pas à la légère ; il se peut que le moment soit venu. En effet.

Norbert Merjagnan a dit…

"Un mot, ce n'est rien c'est du bruit. Mais le mot porte avec lui tous les récits qui l'ont porté. Il les tient lui-même en condensé. Ceux qui savent, entendent tous ces récits".
Entretien avec Jean-Pierre Faye, Inculte n° 5, mai 2005.

Pour te répondre :
Oui ; Peut-être.
Mais c'est nous qui venons, le temps, lui, ne fait rien d'autre que passer.