18 avril 2006

Donge > R

Au printemps, quand revient le temps des foires, Donge prend les allures d’une petite ville mais le reste de l’année, elle s’en tient à un gros bourg ramassé autour d'un terre-plein appelé la place des fontaines, contre les pierres bigarrées du beffroi du Féti. Quelques demeures s’accrochent à d’imposants rocs de granit qui renvoient des lueurs bleutées au soleil. L’ardoise recouvre les toits en tabliers d’écailles.

La bise descend depuis l’aube jusqu’à mi-matin. Elle vient, dit-on, d’aussi loin que Silgomias, la grande ville d’où viennent également les étoffes, les huiles et les mauvaises nouvelles. Il ne faut que trois jours à pieds pour s’y rendre, et beaucoup de courage. Car il n’y a pas d’autre chemin que celui qui traverse l’Ardella-Silane.
La forêt des grands chênes.

Située à près d’une demi lieue de la lisière des bois, Donge conduit la route dans le pays d’Eaux. La terre s’y enfonce lentement, laissant submergées d’interminables étendues d’herbes et de roseaux. C’est un pays de mousses, d’anguilles, de vaches et de bateaux.

Carreau de mosaïque 1-2

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