15 décembre 2004

Contrevent > P

Je suis à mi-chemin d'un livre qu'il devient nécessaire d'avoir lu, puisque cet ouvrage -celui-là pas un autre- est désormais écrit. Ils ne sont pas très nombreux, les livres qui ont pour dimension d'exister. Celui-là en est. Il se nomme "La horde du contrevent" et son auteur Alain Damasio. Cosmos local, le mot lui revient.

Entre (H) deux (2) eaux (O), puisque je nage dans la Flaque -venez m'y rejoindre !-, il m'est apparu ceci.
Le vent, c'est l'existence, cette broyeuse, qui souffle perpétuellement, en sens contraire. Où en sommes-nous ? En bas, dans les puits, aux côtés des gens qui se terrent ? En haut, sur les nefs, avec ces êtres glissants qui tirent aisance de la maîtrise des (faux) airs ? Debout, parmi la horde, à remonter le vent, pleine face ?
Qui sait ? Nous seuls. Chacun. A sa mesure.

Vivre. Faire front. Encore. Sans arrêt. Comme il reste possible.
Parce que l'homme est un être façonné par le froid, le vent, la pierre et que, sa vie durant, il peut combler la matière d'une volonté, d'une âme. Elle en gardera peut-être le souvenir.
Affronter le néant, Lui opposer l'énergie d'une onde. Ne pas se taire. Ne pas se coucher. Ne pas se perdre.
"Avance, avance, avance". Yak, traceur !

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