15 avril 2005

Mots d'Alain > P

Mots d'airain et d'Alain qui m'a envoyé ce texte hier.
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"Il pleut, c'est ma planète.

D'os, qu'un Caïn s'y prendrait pour le caïd.
Ici il pleut, c'est la planète, tout rouille
Même les mÉmoires les plus assagies.

Viens tricher un peu l'éternité a belle citrouille
Car c'est chaque soir de Baal insipide
Incolore, inodore, tristesse trop pique, les petites algues sont encore
fleuries

Il pleut c'est celle que d'autres ont préoccupé
Ma planète à l'humanoïde
Il sont partis ils n'ont rien rongé
De la craie partout, dans leurs villes

Matéo aussi sec."

08 avril 2005

Boucle temporelle > G

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07 avril 2005

Densité > P

La densité est une variable de l'univers. Il n'en existe pas, à ma connaissance, de valeur absolue quoique les choses et créatures d'essence divine approchent selon toute évidence un sommet.
La densité cause la magie, laquelle prend effet dans le cas d'un différentiel notable. Une épée dense -évidemment, ce sont presque toujours de vieilles épées sauf au Japon mais ça ne compte pas car c'est un pays affreusement arriéré- tranche une plaque d'acier diffus comme un morceau de lard. On peut parler de magie, on peut même la simuler par une quantification. Peine perdue ; la densité est d'abord une variable qualitative.

La densité a un rapport au temps. Selon mon expérience, il s'agit d'un effet d'accélération. Tout dépend de la position de l'observateur. Du côté de la densité, le temps paraît accélerer. De l'autre, c'est-à-dire du côté du temps lui-même, on a plutôt l'impression d'être happé par un machin définitivement figé dans son quant-à-soi, ce qui se termine immanquablement par un ralentissement terrible. On peut me rétorquer que cette observation est elle-même subjective. Il va de soi que mes penchants psychologiques me placent, sans l'ombre d'une hésitation, du côté de la densité. Ce qui change pas mal de choses.

Alors, disons ceci : si la masse déforme la trame de l'espace-temps, la densité déforme la trame du temps tout court. Voilà, c'est dit. Je n'irai pas plus loin. Je n'ai d'ailleurs, depuis le début, pas bougé d'une seconde.

05 avril 2005

Cent mille ans > P

Les grands nombres sont d'arrogants filous. Par exemple, les siècles, les millénaires, en voilà qui prennent toujours un malin plaisir à laminer le temps d'une simple existence. Comme si, au final, nous n'étions rien. Ou si peu. Alors que mille ans, qu'est-ce que c'est ? Trente générations d'hommes ?
1000 ans : 30 générations
100 000 ans : 3000 générations

Eh, la 3001 ! On fait quoi ?