Je suis un Merdjanian > P
En 1915, il y a 90 ans, la famille Merdjanian a été anéantie.
Un bref retour en arrière est nécessaire. En 24 avril 1915, six cents notables arméniens sont assassinés à Istambul sur ordre du gouvernement turc. Le génocide des arméniens commence. Le premier génocide du XXe siècle. Un génocide parfaitement accompli.
C’est d’abord la déportation et l’extermination systématique d’un groupe culturel et ethnique minoritaire. Un million deux cent mille hommes, femmes et enfants trouvent collectivement la mort. C’est le pillage et la destruction de leur patrimoine. C’est, pour les quelques centaines de milliers de survivants, la fuite et l’exil forcé vers d’autres terres que celles de la Turquie moderne. C’est enfin, et jusqu’à l’époque actuelle, la négation de l’atrocité de l’extermination.
En 2005, l’Etat turc nie toujours la réalité du génocide des arméniens, usant de tout moyen pour propager des thèses négationnistes.
Nier un génocide, c’est l’accomplir jusqu’au bout, jusqu’à sa logique ultime. C’est jeter dans le néant le souvenir de ceux qui ont été exterminés.
Les Merdjanian sont des morts sans tombe. Ils n’appartiennent pas aux archives. Ils ne sont plus rien dans l’histoire. Ils ont été effacés.
Ils étaient la famille de Johanes Merdjanian, mon grand-père, et s’appelaient :
Antranig (57 ans, son père)
Dirouhie (43 ans, sa mère),
Meguerditch (15 ans, son frère)
Ossana (12 ans, sa soeur),
Vagalchay (9 ans, son frère)
Aznive (5 ans, sa soeur).
Ils sont morts en 1915, victimes de la barbarie génocidaire des Jeunes Turcs.
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«La Turquie s'enlise dans les voies embourbées du mensonge et elle ne peut espérer gagner du temps dans cet enlisement : le crime est imprescriptible. » Yves Ternon
Imprescriptible
Yevrobatsi
Négationnisme turque
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