30 août 2005

L'antan presse > V

J’ai parcouru un jour une ville imaginaire où vivait le descendant d’une race aussi petite qu’ingénieuse. Il portait sous la barbe un sachet en cuir bouilli empli de crottes de bique et d’herbes pilées. Son nom ne m’est pas resté. Il vivait de nuit, dans la cave d’un magasin où il avait entreposé sa raison d’être, qu'il restaurait. Un leg de clan. Il s’agissait d’une presse, un engin terrible qui écrasait les pièces de fonte à une cadence infernale d’industrie. L’encre était épaisse. Chaque feuillet pesait sûrement cent grammes et s'intitulait : L'Antan.

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